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dimanche 16 décembre 2012

Deuxième tirage



Houlà !  C'est que je vous ai laissé sans votre dose quotidienne pendant un moment. Allez, on poursuit avec une moralité à trouver. Tout est dans le titre...
Proverbe… de Jean de la Fontaine…

Un flotteur est un corps spécifiquement fait
Pour être plus léger que l'élément aqueux.
On peut l'user alors en toute sécurité,
Mais un flotteur qui coule peut être dangereux !

Or pour rester léger, accomplir son emploi,
Le flotteur ne doit pas, on comprendra pourquoi,
Se remplir de liquide, et s'alourdir par trop.
Il faut qu'il soit étanche, pour rester vide d'eau.

Mais l'étanchéité ne peut être parfaite.
Quelque goutte sournoise peut toujours se glisser
Dans le moindre interstice, même s'il est caché,
Du flotteur imbibé, préparant sa défaite

C'est pour éviter ça que consciencieusement,
Des hommes chaque jour essorent les flotteurs,
Assurant l'avenir de leur équipement
Grâce à cet entretien qui ne prend pas une heure

Moralité

Tout flotteur vide d'eau dépend de celui qui l'égoutte !

mercredi 12 décembre 2012

à l'eau claire de La Fontaine



Et maintenant un autre que j'ai, jusqu'à présent, laissé dormir peinard au fond de son cercueil. Je lui dois beaucoup, pourtant : de longues soirées d'apprentissage, depuis mon plus jeune âge (je récitais la cigale et la fourmi à deux ans, si si, je vous assure !), et le premier prix de récitation, quelques années plus tard. Je veux parler, bien sûr, de monsieur Jean de la Fontaine. Alors… Pourquoi l'avoir ainsi longtemps ignoré ? Pour dire la vérité, je pense à lui depuis le début, mais sans trop savoir par quel bout l'attraper, le bougre. C'est que ses petites fables existent davantage par leur message que par leur forme poétique, somme toute assez secondaire. Parodier une fable existante comportait une double gageure : non seulement il me fallait "coller" à la forme, ce qui est le principe même de l'exercice, mais en plus fallait-il trouver une moralité, une règle de vie, comme il le faisait aussi. J'ai tourné dans ma tête "le loup et l'agneau", "Perette et le pot au lait", "le lion et le rat", "le chat, la belette, et le petit lapin", sans jamais réussir à démarrer. J'ai fini par décider de pondre un "à la manière de", pastichant l'auteur plus que l'une de ses œuvres. En voici le résultat.

La puce et le pou de corps

À croire les proverbes, à goûter les sentences
Trop souvent on oublie de vivre seulement.
On prend ses habitudes pour règles de bon sens,
Passe l'évolution, et l'on tombe dedans.
Une très jeune puce, par petits bonds taquins
Découvrait les recoins du corps d'une hétaïre.
Comme elle pénétrait un jardinet coquin
D'un pou de corps grincheux elle provoqua l'ire.
- " Que faites-vous ici ? Vous n'êtes pas chez vous !"
Attaqua le morpion cramponné à son poil.
Comment peut-on ainsi se promener partout,
Manger n'importe quand, vivre sous les étoiles ?"
Malgré son tout jeune âge, la puce n'est pas timide
Et répond au grognon avec plein d'enthousiasme :
-" Toi tu restes coincé dans ce pays humide,
Chaque jour que Dieu fait tu en bouffes les miasmes.
Tu ignore tout de tout, les modes, les tendances,
En vieux réactionnaire, voilà comment tu vis !
Bien croché à ton poil, tu sens déjà le rance !
- Peut-être bien, gamine, mais je suis à l'abri !
J'ai pour seul ennemi un petit troupeau d'ongles,
Je les connais si bien que je ne les crains pas
Mon environnement est loin d'être une jungle
Et le reste du monde ne m'intéresse pas.
- Et bien tant pis pour toi", lui répond l'étrangère
En évitant d'un bond l'arrivée impromptue
D'une bande de cire, et chaude et meurtrière,
Qui avala le poil, et son morpion dessus.
-" La mode a bien changé, tu l'aurais pu savoir,
Si tout comme je fais tu voyageais un peu !
Le poil n'est plus couru qu'aux parties des gaillards
Si tu l'avais appris, nous serions encore deux"

Et encore de bébètes



Hibernation…

Quand le frimas s'annonce, que l'automne s'étire,
Les joyeux plantigrades qui ont batifolé
Dans les bois sentent enfin que s'annonce le pire,
Et qu'au sommeil d'hiver il faut se préparer.

Ils s'empiffrent alors de miel, de fruits, de baies
Afin d'accumuler des réserves de suif,
Ce bon gras animal, tellement nutritif,
Pour pouvoir s'endormir et faire des rêves gais.

Mais l'ours est solitaire dans ses hibernations.
C'est seul qu'il sélectionne sa caverne avec soin,
C'est seul qu'il s'y endort jusqu'au printemps prochain,
C'est seul qu'il s'y réveille à la belle saison


Moralité

Les ours se suifent mais ne se rassemblent pas !

lundi 10 décembre 2012

Plus c'est mauvais, plus c'est bon...



Horoscope

Les animaux du zoo, isolés par l'enclos,
Connaissent comme les autres, les libres, les sauvages,
Des changements subtils, et physiques et sociaux,
Que Buffon et Darwin, sages parmi les sages,
Avaient déjà prédits, mais à quelques détails !
Ils n'avaient pas pensé, et l'écueil est de taille,
Qu'à jouxter les humains, les animaux captifs
Changeraient autrement que leurs frères primitifs.
Par exemple des cygnes, les mâles devenus mous
Se sont mis à couver, font des effets de cou,
Paradent et cancanent, tandis que les femelles
Si douces auparavant, montent autour des nids
Une garde féroce, comme des sentinelles,
Attaquant les passants comme de vraies furies.
Sachez vous en méfier, promeneurs bucoliques,
Car des dents ont poussé dans leurs becs diaboliques !

Moralité

Les douces cygnes du zoo gnaquent !

Je sais, je sais... 

dimanche 9 décembre 2012

encore des bébètes



Ornithologie…

Le patient du psychanalyste
Lutta longtemps ! Plus de dix ans !
Pour mettre au pas ce Moi laxiste.
Qui lui causait tant de tourments.

Moralité

L'Ego est lent à régenter !

Bonne semaine à tous