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jeudi 29 novembre 2012

Moulin à vents



Le suivant est un de mes préférés. Le roman, américain, date de 1868. Il s'agit de trouver son titre français

Inventif…

C'est pour rendre service à l'un de ses patients
Que le simple docteur aux multiples talents
Mit au point le mélange qu'on connaît aujourd'hui.

Le jeune homme qui, alors, consulta le docteur
Souffrait tous les jours d'un tenace problème d'odeur.
Il attirait les filles par sa transpiration !

Son amie légitime en était bien gênée !
Chaque jour elle croisait de nouvelles pépées
Qui, comme des setters, pistaient son homme à elle.

Le produit du toubib fut pire que le mal.
Quand il s'en fut enduit, ça devint infernal.
Les femmes le fuyaient, et lui jetaient des pierres !

Même sa Dulcinée ne sut y résister.
Elle s'enfuit en courant, sans même se retourner,
Le laissant esseulé dans son odeur infâme…


Moralité

L'écarte-fille du docteur marche !

Évidemment, il faut replacer l'affaire dans le contexte du XIX° siècle. Quel homme se plaindrait, aujourd'hui, d'attirer ainsi les donzelles ? Au contraire, même, il n'y a qu'à regarder les statistiques de vente des déodorants "Axe" !

mercredi 28 novembre 2012

Les bons comptes…



Aujourd'hui, il vous faut trouver le titre d'un roman maintes fois porté aux écrans, qu'ils soient grand ou petit.



On peut aimer ou pas les progrès dans la vie
Et il en est parfois qui ne servent à rien.
Mais d'autres, cependant, personne ne le nie
On fait faire un grand pas à tout le genre humain.

La comptabilité fait partie de ceux-là,
Même si, aujourd'hui, elle fait souvent suer
Les étudiants gênés par sa complexité,
Qui pestent chaque fois qu'ils ne comprennent pas.

En revanche quand on a saisi tout le système,
On peut, usant à fond de sa subtilité
Prévenir les problèmes qu'elle sait nous révéler
Avant même qu'ils n'arrivent ! Et c'est pour ça qu'on l'aime.

Moralité

Le compte démonte les crises tôt !

Merci monsieur Dumas !

mardi 27 novembre 2012

Fabluleux



Je vous propose de poursuivre cette quête littéraire par une série de trois fablounettes dont les moralités sont des titres d'ouvrages : pour aujourd'hui, une pièce de théâtre (facile) et demain et vendredi deux romans des siècles passés.


Infrastructurel…

En la bonne ville de Troyes
On se trouvait bien embêté
Par l'arrivée du TGV
Qui se trouva fort à l'étroit
Dans la gare du siècle dernier
Il aurait fallu l'agrandir
Pour accueillir le roi des trains.
La construire n'était pas le pire,
Il fallait trouver du terrain
Hélas, trois fois hélas, la ville est trop petite,
Pas moyen de trouver un arpent !
Quant à une gare troglodyte,
Impossible ! Le sol est mouvant.

Moralité

La gare de Troyes n'aura pas d'lieu

Que Giraudoux me pardonne, mais c'est de sa faute ! Des titres aussi connus, forcément, ça attire l'attention.

lundi 26 novembre 2012

Louis Renault



Allez, je vous livre mon dernier "à la manière de Prévert". J'ai dit plus tôt combien j'aimais le personnage, autant pour certains de ses textes, éblouissants, que pour la capacité qu'il avait à se foutre de la gueule du monde. C'est ce dernier trait que je pastiche ici. Les Renault y remplacent les Louis… On ne va pas faire toute une histoire pour un bête prénom… D'autant que Renault se prénommait Louis, alors...



Le salon de l'auto

Un
Deux
Trois
Nous allons au bois
Mais à pied
Ce n'est pas commencé
Renault quatre
Une libellule à quatre ailes
Renault cinq
Allez, du balai la sorcière.
Renault six
La bétaillère
Renault huit
La préférée d'Amédée, qui lui bâtit un Gordinid.
Renault neuf
Passe en vedette américaine
Renault dix
La huit qu'aurait grandi, mais plus c'est grand plus c'est bête
Renault onze
Sur une sole carrelet, son turbot n'a pas fait de plie, il tombe à plat
Renault douze
Billet retour pour l'Algérie
Renault quatorze
C'est un fruit qu'on fit, mais la poire est à l'intérieur
Renault quinze
Coupé dans son élan
Renault seize
Familiale ! Hayons enfants de la régi-i-e,
Renault dix-sept
la quinze du seizième
Renault dix-huit.
Une douze et demie
Renault dix-neuf
Ronde comme un œuf
Renault vingt
Un joli petit cru
Renault vingt-et-un
Son nez eut été plus court…
Renault vingt-cinq
Et Renault trente
Et alors sept, treize, vingt-deux, vingt-trois, vingt-quatre
Vingt-six, vingt-sept, vingt-huit, vingt-neuf.
Ils sentent des pieds, ces numéros
Pour avoir été oubliés ?
C'est vrai, quoi, tous ces trous, ça fait…
Désordre


Je suis d'accord, c'est du grand n'importe quoi, mais je vous ai déjà dit ce que j'en pense. D'ailleurs, pendant que Nanard se tord de rire, Pioupiou dépite à mort (du verbe dépiter…). De son point de vue, il n'y a rien à sauver, dans celui-là. Même pas la forme. Mais Pioupiou n'aime pas Prévert, de toute façon.