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jeudi 8 novembre 2012

J'aime me faire Musset



Aujourd'hui, j'ai envie de parler de cul, et je vais le faire. En parodiant Musset, par exemple, avec un extrait de la Ballade à la lune. Mais si, vous savez, nous en avons tous appris des extraits, en primaire :" C'était, dans la nuit brune, Sur le clocher jauni, La lune, Comme un point sur un i " ça vous rappelle forcément quelque chose... En voici une version plus coquine...


Ballade à la Lune
C'était, derrière la dune,
Sur la plage alanguie,
La lune,
Comme un point sans son i

Lune, quel esprit sombre
Voudrait coiffer d'un fil
Et d'ombre,
Ta face et ton profil ?

Que cache ton œil borgne ?
Quel coquin égrillard
Nous lorgne
Du fond de ce pétard ?

Es-tu paire de boules ?
Miches douces à pétrir
Que moule
La main de mon désir ?

Es-tu, je le devine,
La halte souriante
Alpine
Où je plante ma tente ?

Entre les globes fermes
De ta rotondité
S'enferment
Mes plus tendres pensées.

Qui t'avait habillée
L'autre jour ? T'étais-tu
Cachée
D'un sale individu ?

Ou la fraicheur matine
Avait-elle sur ta peau,
Mutine,
Fait de petits picots ?

Même ainsi recouverte
Tu restes sans savoir
Offerte
Aux plus ardents regards;

Car, croupe callipyge,
Tu tends le vêtement
Et fige
Les yeux concupiscents.

Et seul le triste sire,
La matrone frustrée
Désirent
Que tu sois habillée.

Car là, derrière la dune
Sur la plage alanguie,
Ô Lune,
Je te donne mon i.



Pourquoi seulement un extrait, me direz-vous ? Je signale à ceux qui l'ignorent que le poème original ne comporte pas moins de trente quatre strophes. C'est une partie du génie de Musset que cette capacité d'étirer son sujet sans lasser, sans se répéter, en trouvant, tous les quatre vers, une nouvelle idée. Je n'ai pas ce génie, et avec douze strophes, je pense m'être suffisamment étendu sur un sujet qui s'y prêtait d'ailleurs assez bien, de mon point de vue. Bonne journée...

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