Aujourd'hui, j'ai envie de parler de cul, et je vais le faire. En parodiant
Musset, par exemple, avec un extrait de la Ballade à la lune. Mais si, vous savez, nous en avons tous appris des extraits, en primaire :" C'était, dans la nuit brune, Sur le clocher jauni, La lune, Comme un point sur un i " ça vous rappelle forcément quelque chose... En voici une version plus coquine...
Ballade à la Lune
C'était,
derrière la dune,
Sur la plage
alanguie,
La lune,
Comme un
point sans son i
Lune, quel
esprit sombre
Voudrait
coiffer d'un fil
Et d'ombre,
Ta face et
ton profil ?
Que cache
ton œil borgne ?
Quel coquin
égrillard
Nous lorgne
Du fond de
ce pétard ?
Es-tu paire
de boules ?
Miches
douces à pétrir
Que moule
La main de
mon désir ?
Es-tu, je le
devine,
La halte
souriante
Alpine
Où je plante
ma tente ?
Entre les
globes fermes
De ta rotondité
S'enferment
Mes plus
tendres pensées.
Qui t'avait
habillée
L'autre jour
? T'étais-tu
Cachée
D'un sale
individu ?
Ou la
fraicheur matine
Avait-elle
sur ta peau,
Mutine,
Fait de
petits picots ?
Même ainsi
recouverte
Tu restes
sans savoir
Offerte
Aux plus
ardents regards;
Car, croupe
callipyge,
Tu tends le
vêtement
Et fige
Les yeux
concupiscents.
Et seul le
triste sire,
La matrone
frustrée
Désirent
Que tu sois
habillée.
Car là,
derrière la dune
Sur la plage
alanguie,
Ô Lune,
Je te donne
mon i.
Pourquoi
seulement un extrait, me direz-vous ? Je signale à ceux qui l'ignorent que le
poème original ne comporte pas moins de trente quatre strophes. C'est une
partie du génie de Musset que cette capacité d'étirer son sujet sans lasser,
sans se répéter, en trouvant, tous les quatre vers, une nouvelle idée. Je n'ai
pas ce génie, et avec douze strophes, je pense m'être suffisamment étendu sur
un sujet qui s'y prêtait d'ailleurs assez bien, de mon point de vue. Bonne journée...
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