…
Bon, pour faire passer la pilule, je vous remets une série de trois
fablounettes (sur trois jours, faut quand même pas pousser). Comme d'habitude, vous essayez de deviner sans tricher, d'ac ?
Pour vous aider, il faut trouver des sentences de la vie ordinaire, et qui
cachent un double sens. La première, un peu osée, sans doute, n'est pas de moi.
Je l'ai entendue, la première fois, dans la bouche pulpeuse d'une accorte
actrice française dont je tairais le nom, par respect pour ses parents,
monsieur et madame Genest, que je salue. Je me suis contenté d'en écrire le
poème d'introduction.
A l'affût
La
pie, sur son perchoir, l'œil luisant de plaisir,
Observait,
sans bouger, une grasse chenille.
De
toute la journée elle n'avait vu s'offrir
Un
met si délicat perché sur sa brindille.
D'un
coup, elle s'envola, et plongea sur la proie
Rêvant
de la gober du premier coup de bec !
Mais
c'était sans compter sur un coup de noroît
Qui
fit tomber le brin, et la chenille avec !
Moralité
Ah,
le bel appât que la pie n'happa pas !
Nanar
est plié en deux, et refuse d'entendre Pioupiou expliquer que la "h" du verbe
happer étant aspirée, il eut fallu écrire "ne happa pas". Il n'a pas
tort, Pioupiou, il faut s'imposer une forme de discipline. Mais en rater un
comme ça, c'eut été dommage.
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