Il
n'y a pas que les vers, pour s'amuser avec les mots. Je me souviens qu'enfant,
en classe de français, j'aimais beaucoup entendre le prof faire étalage
d'étymologie. Il se trouve que, bien qu'innocent, j'avais été condamné au
latin, et qu'en la matière le pensum trouvait enfin une certaine utilité. Mais
bien évidemment, plus que l'orthodoxie et la discipline ordinairement exigées
pour pratiquer cet art subtil, je préfère laisser la bride sur le cou à mon
imagination.
Connaissez-vous, par exemple, l'origine du nom du deuxième
mois de l'année ? Non ?
De
l'origine du mois de février
Je vous en propose deux. La première est classique :
on appelle ce mois ainsi parce que c'est la fin de l'hiver. Les organismes,
fatigués, cèdent au moindre virus, et attrapent la fièvre : février, mois de la
fièvre. Il se décompose en quatre semaines, puisque c'est un mois de vingt-huit
jours seulement. Ces semaines correspondent, dans l'ordre, aux quatre niveaux
de gravité de la fièvre : fièvre prime, fièvre seconde, fièvre tierce et fièvre
quarte. On appelait donc fièvre quinte une fièvre mortelle parce qu'elle
"faisait passer" au mois suivant, allégorie de l'autre monde. C'est
marrant, je ne vous sens pas convaincus. D'après d'autres auteurs (parce que
parfois, on croit que j'écris seul, mais dans ma tête on peut être plusieurs),
le nom de ce mois viendrait de l'observation des réactions que présentent les
cheveux des femmes à l'évolution climatique. Il semblerait, à les en croire,
que le froid sec du début de l'hiver raidisse les cheveux, tandis que le début
de redoux humide qui suit les fait vriller. Faites en ce que bon vous semble.
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